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By Scandiglobalnews

Tunisie: Les tunisiens chassent leur président "dictateurs" du pouvoir.

Les tunisiens disent non à un retour à la dictature de Ben Ali

(1987-2011), chassé en 2011 ce dimanche 26 septembre.

Plus de 2 000 manifestants se sont réunis dimanche devant le théâtre municipal de Tunis pour dénoncer "le pouvoir aux mains d'un seul homme" et defendre la constitution de 2014 après l'adoption par le président Kaïs Saïed de mesures exceptionnelles lui octroyant le pouvoir de légiférer des lois dans tous les domaines.


" Dégage dictateur! La légitimité passe par le vote" et "quitter la voie de la démocratie c'est trahir la voix des martyrs" n'ont pas cessé de crier les manifestants.


Mercredi, le président Saïed a fait publier un décret qui se substitue à divers chapitres de la Constitution, contenant "des mesures exceptionnelles". Celles-ci pérennisent le gel du Parlement, lui permettent de légiférer par décret, de présider le Conseil des ministres et d'édicter des lois dans tous les domaines.


Pour de nombreux

tunisien leur pays doit se battre pour sa constitution, ses libertés et sa dignité nationale.

Avec la révolution de 2011 la Tunisie avait enfin des droits" qu'"ils ne veulent pas perdre".


D'autres pensent que le fait que le président détienne tous les pouvoirs en Tunisie aujourd'hui, est pire que l'époque de Ben Ali.

Quelques slogans fustigent un rôle supposé de la France et critiquent la tenue prochaine du sommet de la Francophonie en Tunisie qui avalise, selon eux, les actions de Kaïs Saïed : "França dégage", "Saïed, serviteur des colons".






Samedi, une vingtaine d'organisations de défense des droits humains tunisiennes et internationales ont fustigé dans un communiqué "l'accaparement du pouvoir" par le président, qu'elles ont qualifié de "dérive sans précédent".

Kaïs Saïed, élu fin 2019, avait surpris le 25 juillet, en annonçant qu'il limogeait le Premier ministre, suspendait les activités du Parlement et s'octroyait aussi le pouvoir judiciaire. Après des mois de blocage politique et en pleine crise sanitaire du Covid-19 aggravant les difficultés économiques et sociales du pays, ce coup de force avait été accueilli par des scènes de liesse populaire.


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