Il existe une corrélation entre de faibles niveaux de vitamine D dans le sang et le risque de développer un cancer affirment des chercheurs de l'université d'Aalborg sur la base d'une nouvelle étude qu'ils ont réalisée en collaboration avec des collègues étrangers, écrit l'agence de presse Ritzau.
La vitamine D joue un rôle essentiel dans la qualité du tissu osseux et musculaire ainsi que dans le renforcement de notre système immunitaire. Pourtant, la majorité des citoyens de ce monde n’en consomme pas suffisamment.
On suppose depuis longtemps que la vitamine D réduit le risque de cancer.
Ce qui est nouveau dans la recherche, c'est qu'il a maintenant été découvert que l'effet passe par la microflore intestinale et la composition bactérienne et affecte le risque de cancer.
L'étude est en partie réalisée avec des expériences sur des souris. Il a été constaté que les souris nourries avec un régime riche en vitamine D sont plus résistantes à diverses formes de cancer.
Les chercheurs ont également comparé les résultats des expériences sur la souris avec les données sur la santé de plus de 1,5 million de Danois.
Comment veiller à un apport en vitamine D suffisant dans son organisme ?
Deux voies permettent de couvrir les besoins quotidiens en vitamine D :
L’exposition au soleil : en vous exposant au soleil 15 à 20 minutes en fin de matinée ou dans l’après-midi, vous assurez à votre organisme un apport journalier suffisant en vitamine D.
La consommation d’aliments riches en vitamine D comme :
les poissons gras, tels que le hareng, les sardines, le saumon et le maquereau ;
certains champignons, tels que girolles, cèpes et morilles ;
les produits laitiers enrichis en vitamine D ;
le jaune d’œuf ;
le chocolat noir ;
les céréales de petit déjeuner enrichis en vitamine D ;
le beurre et les margarines ;
les abats (notamment le foie) ;
la viande (dans une moindre mesure).
Pour assurer à son organisme un apport suffisant, il est conseillé d’équilibrer et de varier son alimentation tout au long de l’année et de consommer deux portions de poissons par semaine dont une portion de poisson gras.
Quelle quantité de vitamine D doit-on consommer chaque jour ?
La référence nutritionnelle pour la population (RNP) est de 15 microgrammes par jour pour les adultes. Pour les autres populations, les RNP sont en cours d’évaluation et seront publiés courant 2021.
A noter que la RNP en vitamine D a été définie en ne considérant que l’apport de vitamine D par l’alimentation et non la contribution de l’exposition au soleil.
Selon les données de l’étude Inca 3, les apports moyens en vitamine D dans la population française par l’alimentation sont de :
5,2 microgrammes/jour pour les enfants de 1 à 3 ans ;
2,6 microgrammes/jour pour les enfants de 4 à 10 ans ;
2,9 microgrammes/jour chez les enfants de 11 à 17 ans ;
3,1 microgrammes/jour chez les adultes de 18-79 ans.
Ces apports sont plus élevés chez les hommes que chez les femmes.
Y a-t-il des populations plus sensibles que d’autres à une carence en vitamine D ?
La capacité de l'organisme à absorber ou à synthétiser la vitamine D diminuant avec l'âge, les personnes âgées constituent une population particulièrement vulnérable, chez laquelle un faible apport en vitamine D peut se traduire par de l'ostéoporose.
D’autres populations sont également à risques : les nouveau-nés, les nourrissons, les femmes enceintes, les femmes ménopausées, dont le bouleversement hormonal entraîne une déminéralisation osseuse accroissant ainsi les risques de fracture et les personnes à peau mate ou foncée, pour qui la synthèse de cette vitamine par l’exposition au soleil est moins efficace.
Enfin, certains facteurs, comme les régimes alimentaires spécifiques supprimant la viande, le poisson, les œufs et les produits laitiers ou les pathologies induisant une malabsorption intestinale, peuvent aggraver les risques de carence.
La prise de compléments alimentaires peut-elle prévenir les risques de carences en vitamine D ?
Il est possible d’assurer un statut satisfaisant en vitamine D par l’exposition au soleil, en pratiquant une activité physique à l’air libre par exemple, et l’alimentation, en veillant à ce que les produits riches en vitamine D fassent bien partie de l’alimentation.
Néanmoins, pour certaines populations comme les nouveau-nés, un apport supplémentaire en vitamine D est nécessaire pour assurer un statut satisfaisant.
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