Le racisme reste un problème dans la société finlandaise" c'est ainsi que le Premier ministre finlandais Orpo a ouvert la conférence de presse de ce jeudi.
Les quatre partis composant le gouvernement de coalition finlandais ont dévoilé leur déclaration commune très attendue sur l'éradication du raci*sme et la promotion de l'égalité au sein de la société finlandaise lors d'une conférence de presse ce jeudi après-midi.
Cette déclaration fait suite à un été de scandales de racisme et d’extrême droite impliquant principalement des ministres du parti finlandais qui ont englouti le nouveau gouvernement et ont conduit à la nomination d’un groupe de travail chargé de proposer des mesures concrètes pour lutter contre le racisme et la discrimination. La série de scandales a également poussé de grands noms du milieu culturel finlandais à programmer une giga protestation contre le racisme en Finlande qui se tiendra le 3 septembre.
Le gouvernement a annoncé des mesures qui l'aideront à résoudre ce "cancer"social".
Ces mesures incluent des projets visant à criminaliser la négation de l’Holocauste, a déclaré Orpo. Le gouvernement étudiera également la possibilité d'interdire l'utilisation politique de certains symboles, notamment la croix gammée utilisée par l'Allemagne nazie ainsi que la faucille et le marteau qui figuraient sur le drapeau de l'ex-Union soviétique.
Le secrétaire d'État Risto Artjoki , qui présidait le groupe de travail, a toutefois souligné qu'une telle interdiction serait "juridiquement difficile" et qu'il n'était pas possible d'élaborer une proposition de modification de la législation dans un délai aussi serré que celui auquel le groupe de travail était confronté.
Parmi d’autres mesures, le gouvernement envisage de lancer un programme de développement visant à promouvoir l’égalité dans les écoles finlandaises, en mettant davantage l’accent sur l’intégration d’un plus grand nombre d’enfants issus de l’immigration dans l’éducation de la petite enfance.
Les mesures comprennent également une initiative visant à lutter contre la discrimination sur le lieu de travail, avec des modifications législatives prévues pour imposer des sanctions plus sévères en cas de discrimination à l'égard des employés ou des collègues. Le gouvernement souhaite également encourager davantage de femmes issues de l’immigration à entrer sur le marché du travail.
La chef du Parti finlandais et vice-Première ministre, Riikka Purra elle-même impliquée dans l'un des scandales racistes de l'été a déclaré aujourd'hui lors d'une conférence de presse que la déclaration du gouvernement visait à envoyer un message clair sur sa position sur le racisme dans le pays.
"Il ne devrait y avoir aucune ambiguïté pour quiconque lit la déclaration", a déclaré Purra.
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