Le gouvernement suédois a déclaré qu'il n'envisageait pas d'étendre sa loi sur la haine pour inclure une interdiction explicite de brûler ou de profaner le Coran, le Premier ministre du pays affirmant qu'il travaillait "jour et nuit" pour remédier à la crise.
"Il n'est actuellement pas prévu de modifier la loi sur l'agitation contre un groupe ethnique", a déclaré le ministre de la Justice Gunnar Strömmer.
"Cela signifierait changer les lois constitutionnelles sur la liberté d'expression et notre point de départ est que cela devrait avoir lieu dans le cadre de la protection constitutionnelle actuelle de la liberté d'expression."
L'accent sera plutôt mis sur l'examen de la manière dont la loi sur l'ordre public peut être ajustée pour donner à la fois à la police et au gouvernement des pouvoirs accrus pour bloquer de telles manifestations, en particulier lorsqu'il existe un risque accru pour la sécurité.
Une possibilité, a déclaré Strömmer, serait d'étendre les pouvoirs d'urgence dont dispose le gouvernement en vertu de la loi sur l'ordre public pour arrêter les manifestations.
"Aujourd'hui, il est dit" en temps de guerre ou en danger de guerre ", la question est de savoir si le risque d'une attaque terroriste doit également être inclus."
Mais il a admis que la modification de la loi sur l'ordre public nécessiterait d'abord le lancement d'une enquête gouvernementale, qui prendrait au moins un an pour faire ses recommandations, ce qui signifie que la réponse à court terme du gouvernement à la crise actuelle devrait être menée en utilisant la législation existante.
Lors de sa première conférence de presse depuis l'éclatement de la crise fin juin, le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a répliqué aux critiques selon lesquelles il avait été lent à réagir, affirmant que lui et Strömmer avaient travaillé "nuit et jour" pour contenir la menace. "Il n'y a pas eu de vacances ici. Ça, je peux le dire" a t-il dit.
Kristersson a déclaré que lui et son gouvernement étaient "actuellement en contact quotidien avec les services de renseignement suédois" au sujet d'une possible menace, d'une attaque terroriste de représailles, notant que la police de sécurité suédoise, Säpo. Selon la police de sécurité, les incendies du Coran ont fait passer la Suède pour une "cible légitime" aux groupes terroristes.
Le première ministre suédois a invité les populations à faire preve de responsabilité pour calmer la situation.
"Mais je pense que tout le monde a la responsabilité de calmer la situation et de refroidir la situation, plutôt que de la réchauffer."
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